Et vous, vos bébés, les préférez-vous en barboteuse ou en pantalon long ?

Avant d’être père, le rire résidait presque partout. Dans ma voiture mal rangée et contenant davantage que ma chambre, dans les caniveaux que je ne parviens jamais à descendre sans trébucher, même pas à 30 ans. C’est naze, mais c’est l’honteuse vérité. Presque partout ? Oui presque… Un détail de ma vie ne m’avait encore jamais poussé au rire. Il m’énervait. Je ne le supportais plus, il me donnait des sueurs. Ma clef de voiture. Comment une chose si petite – on la perd même dans une poche de jean’s – pouvait s’avérer aussi énervante ? Précisément parce qu’elle est petite. Trop petite. Et en dessous d’une certaine taille, je perds. Systématiquement. Et puis, une clef de voiture, ce n’est pas drôle, vraiment pas. Aujourd’hui, tout s’adapte, se customise. Les cartes bancaires même. Sauf la clef de voiture, invariablement métallique et au manche noir. Elégant, certes. Lassant, à force…

Et Voilabébé est arrivé. Dans son sillage, ma clef de voiture a débuté une nouvelle vie. Avant, je ne la regardais pas et me contentais de la chercher du bout des doigts, à l’aveugle. Désormais, la clef de ma voiture est au coeur de ma vie. Si Voilabébé tenait un Livre Guiness des Records personnel, soyez assurés que la clef de voiture figurerait à la rubrique « L’accessoire qui a permis à Voilabébé de tenir le plus longtemps sans broncher… et à ses parents d’avoir la paix ». Je commençais à l’aimer, ma clef de voiture.

Et puis, les mois ont passés, la clef de voiture m’a surpris, pris à revers. La reconversion est devenue totale, réussie. La clef de voiture a tiré un trait sur sa sobre vie passée, désormais, elle se produit dans le monde du spectacle. D’un petit pas claudiquant, Voilabébé avance vers la porte de la voiture, l’air déterminé et clef en main. La clef de voiture a trouvé un rôle nouveau, non plus taillé à sa petite mesure, qui l’excède, et mon coeur bat la chamade. Regarder là un petit monsieur rondelet traverser le trottoir, s’affairer autour de la clef de voiture comme s’il devait absolument arriver porte d’Orléans avant 16h pour éviter l’embouteillage. Une émotion qui rend joyeux. Mon bébé grandit. Et la clef de voiture est parvenue à m’émerveiller, elle aussi. Enfin.

On dit être ému par les tout-petits, l’univers bébé, le gazouillis. Très mignon, c’est vrai mais Voilabébé me laisse pantois, devient irrésistible, bête de scène, quand il se prend pour un autre. Quand les petites mains potelées tiennent la clef de voiture prête à déclencher le contact. Quand les 11 kg de Voilabébé s’accroupissent pour aider Voilapapa à porter les 20 kg du lit-parapluie. Quand, juché sur le rebord de la fenêtre, son regard de contremaître considère chaque matin l’état d’avancement du chantier là en bas. Comme les grands. En tout petit.

Et si nos bébés nous faisaient craquer quand ils ne se prenaient pas pour des bébés ? Un adulte sort sa clef de voiture d’une poche, ça ne fait rire personne. Qu’un bébé engage le même geste, il soulèvera les foules (foules = ses parents). Appliquant cette petite théorie – à l’excès diront certains – un humoriste a connu le triomphe. Cette théorie du rire, de l’émotion, Il lui a donné un nom, celui de son stand-up. « L’Autre, c’est moi ». Voilabébé le produit également ce spectacle. Mais pas en stand-up. Les fesses lourdement posées sur le tapis de jeu, Voilabébé joue dans son petit univers. Et c’est essentiel. Qu’il tente d’en sortir, de se prendre pour un autre, de le singer, de dénicher la clef de voiture et de l’utiliser comme papa – « papa, c’est moi… l’Autre c’est moi » -, et Voilabébé ouvre un nouvel univers, celui du cirque, du rire.

Je m’interroge. On veut nos bébés en barboteuse ? Et s’ils étaient surtout craquants en pantalon long ?  Vous savez, ce bébé à la démarche d’éléphant, qui, pour se lever, pointe d’abord les fesses vers le ciel avant de dresser les jambes, et porte un jean’s taille basse, exactement le même que son père, à l’exception du vieux ticket de métro dans la poche arrière gauche.

La démarche de l'éléphant de bébé, les fesses pointées vers le ciel : le syndrome Mowgli (crédit photo : Disney Productions

La démarche de l’éléphant de bébé, les fesses pointées vers le ciel (crédit photo : Disney Productions)

Voilà qui me fait rire, craquer. Et les vêtements l’ont bien compris. A mon époque bébé, nous portions des vêtements pour bébé, point. Ces barboteuses bouffantes et chemisettes à volants qui ne passent pas les portes. C’était mignon, ce n’était pas drôle. Les temps sont durs, certes, mais les temps ont changé. A moins d’une grand-mère qui verse dans la couture, vous ne trouverez plus ces ballons-à-porter, jamais. L’élégance se décline désormais à l’âge bébé. La boutique en ligne Melijoe l’a compris. C’est la rentrée, furtez, cherchez, et vous constaterez. Une salopette version mini, une chemise bûcheron mini, un chapeau de paille : le charme Tom Sawyer donne le ton. Tout pareil, tout comme vous, version mini. L’air pionnier du Mississipi, mon bébé maladroit habillé en travailleur, voilà qui me pousse au rire. Et l’idée se propage, les cadeaux de naissance à l’élégance de grand se déclinent en version mini. Tom Sawyer en couches-culottes.

Voilabébé en couche, j’adore. Un pantalon sur la couche, et Voilabébé, ses poches revolver trop petites, l’ourlet de grand qui tombe sur les chaussures taille 20 font leur cirque. J’aime ce décalage, ce pep’s au ton élégant. S’habiller en grand, ce n’est pas se prendre au sérieux. Et ce n’est pas être un grand, surtout pas. Que bébé fasse tout comme les grands, ça m’attristerait. J’aime voir le bébé en Voilabébé. Que bébé adopte parfois la posture d’un grand, voilà qui me fait rire. Encore un peu et j’imagine Voilabébé en jean’s fermer son baluchon, le jeter sur l’épaule et embarquer, jouer son dernier tube de Dolodent au poker dans la cale, destination : le Mississipi. Capitaine, j’en aurai ri, aurait raconté la vie de Voilabébé à bord dès l’arrivée à New York, dans ma première lettre. Et dire que Voilabébé aurait pu embarquer sans son jean’s de grand ni ses cartes à jouer, juste comme ça, en couche. Quelle tristesse ! Foi de marin, un bébé en pantalon long, ça égaye une traversée. Et vous, que préférez-vous : barboteuse ou pantalon long ?!

Ici, le lieu de vacances préféré des bébés

En 6 semaines de vacances, le lieu préféré de Voilabébébé, c’était ici.

Ici, on arrive fourbu. Les uns bronzés, les autres pas tout à fait encore, tout le monde heureux d’être enfin ici, ni avant, ni après, une parenthèse. Les vacances. Les parents marchent à pas lents et repèrent les lieux. La luminosité est incroyable, les voitures restent à l’entrée et personne ne se soucie du peu de café renversé là, à nos pieds. Superbe.

Ici, comme tout lieu de vacances prisé, le soleil brille, on sort les lunettes noires et se rappelle avoir oublié la crème solaire. Ici, rien n’est gratuit mais les prix sont affichés en gros à l’entrée à côté de l’écran total. Pratique.

Voilabébé s’assoit dans l’herbe et j’enlève ses chaussures. Ici, on vient comme on est. Les deux mecs qui jonglent là devant et le couple de vieux assis derrière nous. On se pose et regarde la carte de la région ou on pratique un sport. On pourrait même changer Voilabébé paraît-il. Un bel exemple de comblement du fossé entre générations. Superbe.

Ici, Voilabébé est déchaîné. A peine entré, il se jette enfin sur les animaux, tente d’attraper le cochon rose et trébuche sur le mouton un peu vert en criant « Bêêêê ». En véritable lieu de vacances, ici, les gens sont nombreux et font du bruit. Voilabébé est l’un d’entre eux. Il crie, hurle, fait des bruits, n’importe lesquels. Nous nous ruons vers Voilabébé et, laissant de côté le repérage des lieux, tentons de ne plus nous faire repérer. Nous passons la porte et emmenons Voilabébé loin des animaux, sa passion, et lui faisons sentir le souffle du vent sur les mains et dans les cheveux. Il aime, il rit, il ne veut plus partir.

Et puis, il est temps de partir d’ici et d’aller là-bas. Voilabébé se traîne, hurle. Ses vacances sont finies pour un temps. Jusqu’à la prochaine station service…

Le réveil de Voilabébé

Un jeu proposé par Pampers. Vous aussi postez une photo de bébé au réveil sur la page Facebook PamPers France ! Retrouvez également la nouvelle vidéo Aimer, dormir, jouer par Pampers.

Du grand sourire aux larmes je comprends. De la crise au biberon aussi. Dans le premier cas, on aura titillé Voilabébé jusqu’aux pleurs ; dans le second, il aura eu faim, c’est tout, et c’est suffisant pour passer d’un état à l’autre. Mais comment passer de la case « sommeil » à la case « réveil », ça je ne comprends pas. Le tonnerre gronde, Voilabébé ne se réveille pas. Un oreiller tombe sourdement sur le sol, il hurle. Le réveil n’est pas affaire de décibels et ne peut pas se décréter, jamais.

Un domaine au moins  fait  exception : le manger. Guidé par l’idée que le réveil de Voilabébé était certainement provoqué par la faim, j’ai fait le test. Pas avec un biberon, trop simple, trop convenu, pas assez olé-olé. Avec une pizza, le niveau de difficulté +++ : une pizza ne fait aucun bruit et Voilabébé n’en a jamais réclamé. Va-t-elle le réveiller ? Sur un terrain neutre – une table – j’ai posé à gauche le cosy et Voilabébé dedans, à droite le carton et sa pizza dedans. Les effluves ont fait le reste. Parvenue aux narines, l’odeur de poivron grillé a provoqué le réveil instantané de Voilabébé. Le réveil de Voilabébé n’a rien à voir avec les oreilles, on l’a dit, ni même avec les dents, on l’entend souvent. Le véritable coupable, c’est le nez (le caca parfois aussi).

Pizza pour enfants Réveil pour enfants